JOYEUX NOEL 2010 !

Publié le par Carole Milleliri

En cadeau, un petit article spécial "esprit de Noël et industrie hollywoodienne" !

 

Meet Me In St Louis (Vincente Minelli, 1944)


Judy Garland chante "Have Yourself A Merry Little Christmas". Séquence émotion...

 

Résumé Allociné : 1903 à Saint-Louis. La famille Smith est très unie, mais quand le père accepte du travail à Chicago, l'ambiance se tend, surtout que ses filles vivent leurs premières amours.

 

 

 

White Christmas (Michael Curtiz, 1954)


Bing Crosby interprète "White Christmas" au début du film. Cette version de la chanson serait la plus grosse vente de singles de toute l'histoire de l'industrie musicale d'après le Guiness Bokk des records.

 

White Christmas est le premier film tourné avec le système VistaVision, procédé de défilement horizontal avec une image à 8 perforations au lieu de 4 pour le format 35 mm (lancé par Paramount).

 

Résumé Allociné : Noël 1944 : lors d'une soirée donnée pour le départ du général Waverly, Phil Davis rencontre le célèbre chanteur Bob Wallace. Par la suite, Phil est amené à la vie de ce dernier. En signe de reconnaissance, celui-ci lui propose alors de former un duo à la fin de la guerre : Phil écrira les chansons et Bob les chantera. Chose promise, chose due : les deux compères créent un spectacle télévisé à succès. Dans ce cadre, ils sont un jour amenés à auditionner Betty et Judy, deux soeurs dont le talent n'a d'égal que la beauté...

 

Glee (Ian Brennan II, Brad Falchuk & Ryan Murphy, depuis 2009)
Episode 2.10 : "A Very Glee Christmas" (Kurt et Blaine)

 Dans cette série consacrée à une chorale de lycée, talentueuse mais  en mal de reconnaissance, les différents numéros chantés jalonnant un même épisode occupent des fonction diverses, comme dans une comédie musicale au cinéma.
La structure narrative de chaque épisode intègre ainsi des "essais" dans la salle de chant et, parfois, des numéros à grand spectacle dans l'auditorium (numéros aboutis dont on ne voit jamais les répétitions, ce qui leur confère une dimension magique et ouvertement irréaliste). Ces deux types de numéros, semblables à ceux d'une comédie-spectacle (ou film de coulisses), peuvent relever de la simple performance. Mais, dans de nombreux cas, ils permettent au chanteur et/ou à la chanteuse d'exprimer ses sentiments (positifs ou négatifs) à l'égard d'une personne du groupe ou d'un problème récent. Le numéro des gleeks vient alors se substituer à un dialogue jugé impossible par la simple parole. Le chant apparaît comme un passage obligé, qui vient mettre à jour les difficultés de communication de personnages souffrant tous d'un déficit de reconnaissance ou de visibilité. Le numéro musical s'apparente dès lors à un véritable outil supplémentaire dans la syntaxe audiovisuelle, permettant de faire évoluer les différentes intrigues en cours dans ce récit choral (forcément !).
Selon Rick Altman (1), un musical s'organise toujours selon la même formule narrative : on suit la naissance d'un couple qui doit dépasser des barrières sociales (réelles ou ressenties) pour être réuni. Dans Glee, les enjeux amoureux sont bien au centre du déroulement narratif de chaque épisode et de chaque saison. Les compétitions dans lesquels concourent le Glee Club  ("sectionals" et "regionals") ne sont qu'une toile de fond, prétexte aux performances vocales et dansées que les jeunes membres du groupe investissent de leurs frustrations et de leurs désirs. Dans le présent extrait, Kurt et Blaine chantent "Baby It's Cold Outside" :

 


Le numéro ne se résume pas à la seule performance vocale, mais possède une utilité narrative. Le chant autorise les deux personnages à formuler des sentiments  qu'ils n'expriment pas par la simple parole. La scène chantée permet d'affirmer la complicité certaine des deux adolescents, jusqu'alors freinée par la réserve de Blaine.  Vecteur libérateur de la parole, le chant dessine l'évolution de l'arc narratif "Kurt-Blaine", dont la possible romance constitue un des fils rouges de cette deuxième saison.  
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(1) ALTMAN Rick, La Comédie musicale hollywoodienne , Paris, Armand Colin, 1992.

Publié dans Actualité culturelle

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