Mobilisation des universités : le cas de Paris X

Publié le par Carole Milleliri

Suite à la réunion de la coordination nationale des universités qui s'est tenue le lundi 2 février à Paris IV, réunissant 350 personnes, dont 196 représentants mandatés par 53 universités, une AG s'est tenue à Nanterre aujourd'hui, mardi 3 février, réunissant environ 130 enseignants, des BIATOSS, des étudiants et doctorants. Il y a été décidé d'entrer dans le mouvement national en soutenant les motions votées la veille. Le consensus s'est établi autour de plusieurs points :
-rejet du projet de réforme concernant le statut des enseignants-chercheurs
-refus de la mastérisation des concours d'enseignement primaire et secondaire
-rejet du contrat doctoral
-mise en cause, pour les personnels administratifs, du principe d'individualisation des carrières et de la précarisation

L'AG a voté à l'unanimité (moins une voix contre) le principe de la grève active pour la semaine de la rentrée. Cette grève prendra donc effet le lundi 9 février : une AG de toute l'université est convoquée ce jour-là à 10H dans l'amphi A2. Elle aura notamment pour objet de décider de l'étendue à donner à cette grève et de ses modalités précises d'application. Il est néanmoins acquis que cette grève sera active, ce qui suppose que les étudiants soient systématiquement accueillis par leurs enseignants au cours de la première semaine, et informés des motifs et revendications de la grève.

- Lundi 9 février RDV étudiants, enseignants et personnels, à 7h45 en bas de la passerelle du RER pour distribuer ce tract puis passer dans les cours pour appeler à l'assemblée générale qui se tiendra lundi à 10h en amphi A2.
- Jeudi 5 février RDV à 10h dans le hall du bâtiment DD pour régler les dernier détails techniques pour l'organisation de lundi matin, puis départ commun à la manifestation appelée par la coordination nationale.



Nanterre rejoint le mouvement national de l'enseignement supérieur et de la recherche


Enseignants chercheurs, chercheurs, étudiants, ITA, tous ensemble contre la casse de la recherche, de l'enseignement supérieur et du service public.

L'assemblée générale de Paris X réunie le 3 février 2009 a voté à l'unanimité moins une voix la grève à partir du lundi 9 février 2009 en reprenant la motion de la coordination nationale :
Depuis près de deux ans, le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche a décidé et fait voter à la hussarde une série de « réformes » sans aucune négociation :
  • la loi LRU ;
  • la transformation radicale des organismes de recherche en agences de moyens ;
  • le pilotage, par le pouvoir politique, de la Recherche et de l'Université ;
  • la remise en cause des statuts nationaux ;
  • le démantèlement des concours nationaux de recrutement des enseignants des premier et second degrés, et le projet de « mastérisation » de la formation des enseignants ;
  • le projet de contrat doctoral.
Parallèlement, le Ministère a supprimé 1090 postes et développé la précarité des enseignants-chercheurs, des chercheurs et des personnels administratifs, techniques et de bibliothèque.
Pour mettre fin à cet autoritarisme, la Coordination Nationale des Universités réunie le 2 février 2009 exige :
  • le retrait du projet de décret sur les statuts des enseignants-chercheurs, et la restauration des cadres nationaux des diplômes et des statuts ;
  • le retrait de la « réforme » de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés ;
  • l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche et de la fonction publique en général ;
  • le retrait du contrat doctoral ;
  • la restitution des postes supprimés et la résorption de la précarité chez les enseignants, les chercheurs, les BIATOSS et ITA par un plan pluriannuel de création de postes ;
  • la titularisation des personnels contractuels.
La Coordination Nationale constate que toutes ces contre-réformes résultent de la loi LRU. En conséquence, elle demande en urgence que la communauté universitaire et le monde de la recherche soient consultés sur une nouvelle loi garantissant démocratie, collégialité, indépendance et liberté, car l'Université n'est pas une entreprise et le Savoir n'est pas une marchandise.
(Votée à l'unanimité moins 1 contre et 4 abstentions)
Dans les jours à venir, toutes les personnes mobilisées seront invitées à participer à :
- le mardi 10 février la manifestation au ministère
- le vendredi 13 février une cérémonie de non remise des maquettes pédagogiques de master (pour le professorat des écoles et du secondaire) devant le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ET SURTOUT

AG AVEC PRÉSENCE DE TOUS LUNDI 9 FÉVRIER à 10h

dans l'AMPHI A2


à l'appel de l'AG soutenue par : (syndicats SNESup, FSU, FO, + en attente...) et des personnels et étudiants non syndiqués .

Publié dans Mobilisations

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